Avant qu’t’arrives petit Mohammed A vol d’oiseau la vie est belle murmurait déjà l’ciel J’n’étais qu’un homme, enfin, un enfant qui joue à avoir l’air On n’doute pas « j’suis grand, moi » c’est c’que l’on s’intime On croit s’connaître, on paraît mais on s’dit dans l’être On s’dit dans l’être au fond avoir est l’verbe que l’on préfère Mais passons, les deux pieds cloués, rivés au sol, pourtant Le cœur en d’ça d’ma tête en clé de sol, portant Le poids énorme d’une tristesse heureuse, sur de Frêles paroles fiévreuses, n’est-ce pas l’Rap ? Tu n’étais pas là mais j’étais plus petit que toi J’n’étais qu’un mensonge ambulant c’est ainsi J’voyais pas
REFRAIN Je regarderai pour toi les étoiles Je regarderai …
Et puis t’es arrivé petit Mohammed J’suis dev’nu l’oiseau qui arpente et qui salue le ciel Toujours enfant mais bon enfin, fallait bien changer d’air On n’frime pas, on pleure quoi quand j’tai vu mon fils On s’connaît pas, on s’aperçoit un jour qu’on a un cœur Qu’on a un cœur et dire je t’aime on a toujours eu peur Mais passons, les deux pieds descotchés du sol, pourtant Le cœur au-d’ssus d’ma tête en clé de sol, pleurant Sous l’poids énorme d’une tristesse menteuse, sûr que On aura honte de se voir dans une glace, c’est ça l’Rap T’étais tout minuscule mais j’étais plus petit que toi En fait ta venue au monde fut la mienne aussi j’crois Crois moi
REFRAIN Je regarderai pour toi les étoiles Je regarderai …
Maint’nant qu’t’es grand petit Mohammed J’suis à la fois l’oiseau, le ciel et même la vie est belle J’suis enfin homme à travers toi, j’suis même bien plus qu’un père Je doute plus, je vois, maintenant quoi y a plus une seule énigme Là où j’suis, à présent nous sommes tous fils de l’instant On est tous fils dès l’instant qu’on sent notre dernier instant Mais passons, six pieds sous terre cloués au sol, pourtant Le cœur libéré d’mon corps en clé de sol, planant Au d’ssus du poids énorme de votre monde, bien que N’étant plus présent je suis plus vivant, que l’Rap Prends ce chapelet et invoque la vie, petit Pense à ton vieux père quand tu pries, je t’aimerai même de là-bas
REFRAIN Je regarderai pour toi les étoiles Je regarderai