Humanité se promène nue dans ce palais Portant les stigmates de sa chute. Elle erre dans des couloirs inondés, Suivie de fantômes en odeur de sainteté. Allonger ses membres pour qu'ils les Saisissent, désagrégés en poussière d'office. Les diablotins du péril Sont les maîtres de cérémonie. Silence ! L'ennemi guette vos confidences. Humanité marche sur des charniers d'airain, L'ennemi a renoué avec les siens. Un enfant s'avance, son sourire est serein, Sa tête posée dans ses mains.
Faut-il qu'elle soit parjure pour oublier ? Surtout ne pas se retourner !
Remuer les lèvres sans sortir aucun son. Plonger dans le miroir sans s'y apercevoir. Dans des malles béantes parmi de sombres fripes Gisent des corps décharnés. A leur sommet, une femme en robe de mariée. Égrène son chapelet de ses mains gangrenées. Des jeunes filles, en satin déchiré. Entament une danse effrénée. La nuit et le brouillard sont tombés Escomptant la victoire sur les damnés Bienvenue au monde ou ce qu'il en reste Quand le chaos surgit au songe !
Faut-il qu'elle soit parjure pour oublier ? Surtout ne pas se retourner !