Ya plus de frères qui partent en couille que de spermatozoïdes
Dans la course à la thune deviennent des astéroïdes
Dans le speed, la weed, les acides, le liquide
Se prennent pour des messies, ne sont que des disciples insipides
Ya plus d’apprentis 2 Pac que de Mac Gyver
Depuis que le rap est mode et que Sarko nettoie au Karcher
Des deux côtés ça part en vrille, l’inconscience est contagieuse
Transforme ta faim en mante religieuse
Je voulais écrire pour raconter des choses, parler d’autre chose
Mais mon hip hop devient morose, vire à l’eau de rose
Comme une sclérose en plaques à chaque sortie dans les bacs
Ça pue l’arnaque, mate Skyrock et ses culs-de-sac
M.C depuis le baptême avec ou sans thème
Je porte une couronne d’épines, jamais de chrysanthèmes
Je suis le débat, la critique, l’opposé
Le tsunami du verbe si tu essaies de t’interposer

L’encre pour l’écriture A.K.R.O
La sueur pour la scène Etes vous prêts ?
Le sang pour mes frères hu hu
Et non pour la haine, voilà ce que j’amène

L’encre pour l’écriture A.K.R.O
La sueur pour la scène Etes vous prêts ?
Le sang pour mes frères hu hu
Et non pour la haine


J’entends le tic-tac de l’horloge et je m’interroge
Spectateur des premières heures, installé aux premières loges
Mon exode est plein d’épisodes, je roule à l’antipode
Des putes et des snobs, le rap est mon ode
J’ai choisi ma méthode, une méthode peu commode
Une vie remplie de codes, une vie que l’on raccommode
Inspire, expire ( respirations ) enlève tes électrodes
Si ma musique est une machine, je trime pour qu’elle s’érode
Pour tous les jeunes c’est la merde, dis leur plus lentement
Dans ma té-ci on a rien à perdre, personne ne te comprends
Tu veux le fond ou la forme, l’original ou la norme ?
Une plaque qui tue ou déjà vue sur ta plate-forme ?
Frangin, à peine sorti du vagin
Tu veux rimer comme machin, avoir les skills et l’engin
Comprends bien que le rap est un art, pas juste un rencard
C’est comme une jungle parfois et dans ce brouillard j’amène

L’encre pour l’écriture
La sueur pour la scène
Le sang pour mes frères
Et non pour la haine

Voilà ce que j’amène...