La peste est de retour, la peste se réveille Et elle envoie ses rats mourir sous le soleil Dans une de ces villes où plus rien ne se passe, Où chaque carrefour conduit à une impasse Les statues des grands hommes, silencieux à jamais, Médiocres idoles qui trônent sous un ciel épais, Avec leurs faux visages de bronze ou bien de pierre Servent encore de prétexte à d'infâmes prières Et quand les habitudes étouffent les soupçons Cette ville a tellement honte qu'elle vit sous un faux nom J'entends des mots sanglants puant comme des rats morts Des mots qui assassinent sans l'ombre d'un remord Il y a quelques fous, aveugles ou bien lâches, Qui croient encore en dieu, le fétiche qui crache Le bon sens répugnant d'une nuit de cristal Au fond de leurs yeux rouges et dans leurs bouches sales. La foi préfère au doute l'Ignorance Sacrée, Celle qui croit tout savoir et s'autorise à tuer Et quand les habitudes étouffent les soupçons Cette ville a tellement honte qu'elle vit sous un faux nom J'entends des mots sanglants puant comme des rats morts Des mots qui assassinent sans l'ombre d'un remord La peste ne meurt ni ne disparaît jamais, Les victoires provisoires ne peuvent pas cacher L'interminable défaite qui se lit chaque fois Dans les livres qu'elle brûle dans ses grands feux de joie Et quand les habitudes étouffent les soupçons Cette ville a tellement honte qu'elle vit sous un faux nom J'entends des mots sanglants puant comme des rats morts Des mots qui assassinent sans l'ombre d'un remord, Alors j'écrase du pied sans l'ombre d'un regret La bête immonde qui a failli m'infecter Et pendant qu'on parle, Le temps se gâte.
Composição: Paroles et Musique: Fred Alpi 2000 "Ici & Maintenant"