Cette année-là, en février Il avait neigé le jeudi, Un drôle de destin m'a jetée Tout au bord du bout de ma vie, Il a suffi de presque rien Une porte soudain claquée Ne jetez pas la pierre au chien Perdu qui meurt dans un fossé Ne jetez pas la pierre au chien Perdu qui meurt dans un fossé
J'ai découvert cette année-là Ce que c'est qu'être misérable, Goût salé d'une vie qui s'en va Et les routes interminables Cette année-là, ma sœur Frida, Tu chantais ta dernière chanson Moi, sur le même chemin que toi Je n'avais même plus de nom Moi, sur le même chemin que toi Je n'avais même plus de nom
Cette année-là, j'ai découvert Que même les statues sont fragiles, Que l'amour dansait à l'envers Et que les mots sont inutiles, Cette année-là, j'ai découvert Que certains mots que l'on reçoit Ça tue bien mieux qu'un revolver Quand ça tue tout ce que l'on croit Ça tue bien mieux qu'un revolver Quand ça tue tout ce que l'on croit
Cette année-là, j'ai découvert Qu'il y a des anges gardiens, Ils ont lavé mon âme entière Ils m'ont guidée sur le chemin, Il y eut des gens formidables Comme dans la chanson "L'Auvergnat" Du feu et du pain sur la table Pour moins de larmes et moins de froid Du feu et du pain sur la table Pour moins de larmes et moins de froid
Cette année-là, j'ai découvert Que j'avais encore une chance Dans ce théâtre aux vents ouvert Grâce à vous tous, je recommence, Amis du ciel et de la terre Je chante pour vous dire "Merci" Tant que j'aurai un souffle d'air Je chanterai " C'est beau, la vie !" Tant que j'aurai un souffle d'air Je chanterai " C'est beau, la vie !"