Une saison blanche et sèche
Lino:
J'débarque où le porc règne en monarque,
Laisse des marques, embarque,
Un maximum de haine pour les émules de Jeanne d'Arc.
Marque le coup, assène, remarque et coups déplacés,
Souffle sur la flamme lassé, par l'infâme, le passé.
Lino s'exclame, bien placé dans la mêlée,
Des flics trop zélés, des CRS qui défoncent des églises.
La mise à mort emmelés, dans les discours j'remets les pendules à l'heure.
Accours m'en mêler, et frappe du poing pour les sourds.
On va pendre haut et court tous ces félés,
Je suis l'usuel suspect qu'on désigne, celui qu'on assigne,
Ou qu'on saigne quand ils abusent de leurs insignes.
À la mauvaise enseigne, je suis logé,
Comme une balle logée dans mon crâne, ma rage a son apogée.
J'entend parler de hiérarchie dans les races, et de rejet,
Les traces d'une époque maudite refont surface.
Et les projets pour une France plus propre affluent.
Des taf y'en a plus, on a pointé le doigt sur tout ce qui est mat et crépu.
Je deviens nègre marron et tout mon talent je déploie,
Car A.N.P.E signifie Aucun Nègre Pour l'Emploi.
Le poids des mots, le choc des images, mon disque cause des dommages,
J'pose même des hommages, au pays du fromage.
J'viens et je préviens, tous des chiens, j'ai plus d'freins,
J'rappe pour les miens, fumez les tous, et Dieu reconnaîtra les siens.
{au Refrain}
Je pose mon viseur sur une cible anti nègres et rabzas,
Pour montrer aux aveugles et dire aux sourds, engrène la razzia,
Allume la mèche, et souffle sur la flamme qui monte en flèche,
Elle crame Paname pour une nouvelle saison blanche et sèche
Calbo:
Le droit chemin ou la fraude, et quand le dilemme rôde
Dans mon esprit, c'est comme choisi entre la pierre et l'émeraude.
L'haut de la vie, l'ebène enfer, ébene de ma peau pousse un manque,
De veines apocalypses sur scène, Paris en pleine éclipse.
Haine des autres et peur du voisin, du flic et si t'en croise un,
Tout se complique, surtout si tu vis du bizness.
Quand pas un seul débouché se pointe à l'horizon,
La raison ils perdent en prison, ici la merde elle pousse sur les arbres,
Et à présent je pose mon viseur sur une cible anti nègres et rabzas.
Souffle sur la flamme et vatsa, faut pas que tu rates ça.
Regarde, ça bouge pas assez, ça se couche gars,
Tous tassés quand le porc vomit ses phrases bien placés.
Alors cherche pas à répondre à coup de procès bidons,
On va procéder autrement, cruement se farcir le jambon.
"La France aux francais" ça a le mérite d'être franc, c'est sûr,
Ça s'affiche sur les murs, et du sang sur les mains.
Et la censure sera pour moi, pour le texte explicite que j'viens d'écrire,
Ici on t'insulte avec un regard, on te baise avec un sourire.
C'est la merde, ils veulent que je rentre à la maison,
Ma bloquer en prison car blanche et sèche est la prison.
Ma rancœur a des raisons que ton cœur ne soupconne même pas,
Je pose pour les nègres et les rabzas, impose la razzia,
Préviens avant les secousses, revient à la rescousse
Comme un coup d'surin, fumez les tous et Dieu reconnaîtra les siens.
{au Refrain}
Lino & Calbo:
Une saison blanche et sèche, mèche allumée,
Lèche botte à Lucifer, empêche moi d'm'etouffer.
Je prèche pas, je nique les mots, je crèche au 6eme chaudron,
Cherche à brèches, écrase le goudron.