Toi, au bout de ma vie, Au bout de mes nuits, Quand tout est fini, Toi, que viens-tu chercher, A l'heure où mes lampions S'éteignent, S'éteignent ? Toi, mais que me veux-tu Et que cherches-tu Au fond de mes yeux Fatigués, Fatigués ? Vois, mes lampions s'éteignent. Ma fête est finie. Il faut t'en aller. Je savais que, quelque part, Tu existais Mais tu viens si tard. Je le savais Que tu serais pareil à mon rêve Avec tes mains douces Sur mon poignet, Tes yeux, mes vagues pour m'y noyer. Ô magicien, magicien, Tu m'as redonné la lumière. Ma fatigue est un oiseau blanc Qui survole tes océans. Magicien, magicien, Je retrouve le goût de vivre Mais trop tard. Tu me viens trop tard. Au bout de ma vie, Tu vois, c'est fini Et rien, rien n'y pourra rien. Je m'arrête ici. Toi, tu vas plus loin. Tu sais, au bout de ma vie, Et de tant de nuits Passées à dire Je t'aime, je t'aime, Un jour, Il fallait qu'un jour, Pour moi, ce soit la fin du voyage Et c'est le bout de ma vie, Le bout de mes nuits Et puis c'est fini. Rien, rien, tu n'y peux plus rien, Amour magicien. Passe ton chemin. Au bout de ma vie, Et c'est fini, fini. Rien, tu n'y pourras rien. Mes lampions s'éteignent. Ma fête est finie...