Ca fait cent vingt-deux jours que je suis en l'air a tourner autour, tout autour de la terre Quand je m'ennuie je m'enferme dans le cockpit Pour m'endormir, je compte les satellites Y'a plus d'endroit, y'a plus d'envers C'est l'infini, les étoiles, leur poussière A mon hublot je m'imagine à ma fenêtre Le toit des voitures, le haut des parcmètres Je voulais quitter la terre mais maintenant je la regrette J'ai pas le mal du pays... J'ai le mal de la planète La station Mir notre cabane de l'espace Désolé de le dire, elle est bonne pour la casse Avec Sergueï et Youri, on la bichonne On a dit pour s' marrer, qu'on mettrait un klaxon Station en orbite, radeau près des côtes Dans cet océan on connaît que des îles désertes On a foulé la lune et c'est la grande fierté Mais pour l'univers, c'est même pas l'Ile de Ré Il va pleuvoir chez nous, des nuages gorgés d'eau Quittent l'Angleterre pour le continent D'ici je vois en vrai la météo Sans une femme souriante qui gigote devant Sortez les parapluies et rappelez les gosses Remontez vos cols, courez sous l'abribus Est-ce que j'ai fermé chez moi le vasistas Si c'est pas le cas, ma moquette elle y passe Je regarde en bas de l'autre côté de l'atmosphère C'est bizarre de se dire qu'il y a tant de frontières Vu d'ici, vraiment y'a pas grande différence Entre la Mandchourie, le Texas, la Provence La conquête de l'espace c'est l'avenir des humains C'est pourquoi on ne lésine pas sur les moyens La preuve : mon scaphandre vaut tellement de fric Qu'avec on pourrait soigner la moitié de l'Afrique Je voulais quitter la terre, j'avais pas tort en fait J'ai plus le mal du pays, j'ai même plus le mal de la planète.