Au milieu d'une tempête De neige voilà qu'on s'arrête Dans la ville endormie Dans la ville engourdie Endolorie par le froid Endolorie par l'effroi De la solitude même Même qui fait qu'on s'amène
Les applaudissements s'estompent Comme la perspective trompe Les rails de ces chemins d'fer Ne se rejoignent jamais Sauf à ces maudits aiguillages Qui vous font tourner la page Qui te mettent en voie de garage Jusqu'au prochain feu vert
Et on a frappé la porte Et puis quelqu'un a ouvert Je m'suis dit qu'en quelque sorte Les portes ont bon caractère On n'peut pas dire qu'il faisait chaud Mais on peut dire qu'il faisait beau On peut pas dire que c'était beau Mais on peut dire que c'était trop
Et puis les regards s'installent En amorce des villes thermales Où on n'a rien à soigner Mais où on a tout à jouer Et ces concerts qui reprennent Avec ces boas qui traînent Quand les amis ont la fièvre Pas de baisers sur les lèvres
C'est la chanson des marins Qui ne voient jamais la mer Qui se minent sur la terre A faire les cents pas pour rien C'est pour la femme allongée Qui fabrique un peu de nous En attendant que la marée Fasse joindre les deux bouts
T'as pas connu les parking Péages et pannes de phasing Et ces regards qui s'enfuient Quand la musique est finie Tu connais pas les camping Sous la pluie, les pannes de feeling Quand les thermos de café Prennent la place des sommiers
Et puis les chansons s'épuisent Comme les tentes des indiens La couleur de ces tipies S'est perdue dans les matins
Et les seins changent de main Dans ces chemins plein d'embûche Les essaims changent de ruche Quand le miel touche à sa fin Et les seins changent de main Dans ces chemins plein d'embûche Les essaims changent de ruche Quand le miel touche à sa fin
Compositor: Philippe Robert Laboudigue (Philippe Castel) ECAD: Obra #4200428