Dis te souviens tu ce bel été ? Où pour la dernière fois on a écouté Comme le pleur d'un géant Apporté par le vent Le dernier instrument
Autour d'un feu de bois Les gens de par-là se tenaient par le bras Et les langues parlaient, le vin arrosait Les poissons qui fumaient Les étoiles au dessus témoins de la vie De ceux qu'on peut pas voir Les papillons de nuit et les chauves-souris S'affairaient dans le noir
Ce monde on l'avait On l'avait parfait Il était là Et nous aussi Ce monde jamais On le regardait On faisait que s'asseoir Et que de le voir
On avait le soleil, on avait le ciel Et on avait le miel On avait les abeilles, le bien et le mal Et on avait le Graal Et quand venait le soir, sortaient les guitares Les cistres et les violons Les flûtes, les tambourins, ceux qui n'avaient rien Jouaient de leurs mains
Et puis ça jouait Comme ça venait Et puis ça venait bien Ça venait de loin Un bout d'éternel, une moisson Une étincelle à l'unisson
Maintenant qu'on est seul, Seul dans une foule, on fait l'amour La musique est partout, elle est nulle part Et il se fait tard Derrière les festivals, personne ne se parle Et tout le monde écoute C'est comme un goutte à goutte Une perfusion assis comme des cons C'est pas comme ça les gars, pas comme ça les gars Qu'on y arrivera Et c'est autant pour moi, c'est autant pour moi Que je vous dis ça...
Y'a trop de monde Sur les gradins Le spectacle du monde Vous appartient En attendant qu'on essaye Un tout petit parcmètre Fixé à vos oreilles Ou bien à vos lunettes
Il va falloir se dépêcher Sinon on aura plus le choix
Ou à moins que l'on jette tout ce qui ne sert pas Je dis et je répète qu'on sera de ceux-là Ou à moins qu'on nous traite, à moins qu'on nous épure On traite bien les ordures, Y'a des usines pour ça ! Ou à moins qu'on nous traite, à moins qu'on nous épure On traite bien les ordures, Y'a des asiles pour ça ! Ou à moins qu'on nous traite, à moins qu'on nous épure On traite bien les ordures, Y'a des usines pour ça !
Compositor: Philippe Robert Laboudigue ECAD: Obra #4156611