L'empreinte de Mes Pas
Ici les gosses grandissent, pas comme grandissent les autres enfants.
À leur âge ils veulent des ture-vois, pèsent le poids du franc,
Multiplient les attaches, le voc,
Amassent autant de vices que les billes à l'époque,
Maintenant le trou c'est le bloc.
Le film change, on parle plus des mêmes gosses, on parle de négoce.
La zone a le même parfum à chaque fois qu'on se voit, les jeunes tisent,
Dévorés, ruinés pas l'esprit de convoitise.
Tous veulent des sous, tous veulent du flouze, les flics aux trousses,
Les épaules vaincues par leur fardeau, les pièges guettent.
Ceux qui jetaient les pétards maintenant les fument.
Ca pète, ça pète de partout, partout pour beaucoup, matricule voyou.
La rage perce dans mes écrits, les cris percent comme des voyous,
Des problèmes qui fleurissent comme des fleurs dans le jardin.
On te poussera toujours à te cogner le front, si tu sais de qui tu es le pion,
De quelles règles, de quels jeux, quels joueurs tu leur fais affront.
Guette comment ça le fait à fond, à donf,
Compte sur personne pour te porter en triomphe.
L'autre fait sa vie, ta vie se défait, la zone te bouffe.
Tu sais, mec, comme coincé dans le niouf, chouf.
On piétine ta parole, ma role-pa si on ne te noie pas
Ceux qui prétendent t'apprécier, t'étouffent en te serrant dans leurs bras.
Faites que je sois la proie du lion avant de faire du lapin ma proie
{Refrain:}
C'est la zone totale, le temps qui passe efface l'empreinte de mes pas.
Mais vers quelle terre vont se diriger nos pas ?
Quand je descends d'un pas, quand la zone me tend que des appâts.
Mais vers quelle terre vont se diriger nos pas ?
C'est une époque de croisade, renards contre loups, tous fous,
Se disputent la dépouille avec des grosses dents, pratiquent le rentre-dedans.
La rage deviens comme religion, relie, rassemble des foules entières,
Farouches, effarouchent, provoquent la débandade des adversaires.
Monte, une chaleur particulière, une mêlée,
Des frères perclus encerclés de barbelés, des bâtiments crades,
Façades remplies d'insultes en forme de slogans.
Mon flow fracasse avec ou sans gants.
C'est la débâcle, les haut-placés nous taclent, parlent dans le vide ?
Leurs coeurs creux et pleins d'ordures, fidèles aux promesses perfides,
Je perfore le corps social avec la touffeur qui s'en dégage.
Muets sont les visages, muets sont les visages
{au Refrain}
Quand je descends d'un pas, quand la zone me tend que des appâts.
Mais vers quelle terre vont se diriger nos pas?
La seule chose qui me motive, ces rêves qui rythment mes jours,
Qui reviennent à chaque fois comme un leitmotiv.
La vie d'un homme peut se raconter de plusieurs manières,
Y'en a qui zonent, y'en a qui braquent, d'autres réussissent dans leur carrière.
Que des couleurs bizarres dans le jour présent,
Mais à présent, regardez bien, le passé est étonnamment présent.
T'inquiète, j'oublie pas, ils m'ont fait croire en des valeurs fausses.
Ils ont mis leurs pieds dans les pas du galerianos.
Je fais mes affaires, tranquille, jamais je me dépêche.
Personne m'empêche, j'ai plus de pêche que Michel qui se Delpech.
Ne me cherche pas, je te cherche pas, toujours sur la brèche,
On m'appelle Bourras Crame du charras, j'écrase pire qu'un char arras.
Trop de frères égarés, qui brouillent leurs propres pistes, leurs propres traces,
Perdent la tête, les pas cent fois refaits harassent.
Les petites frappes cherchent une ombre d'emprunt,
Sur un sol commun, l'adepte s'adapte au Jazz
Dans ce royaume, nul n'est prophète,
L'espoir perdu où les enfants flirtent avec la défaite.
Les gloires faussées, les larmes mal effacées rappellent le temps passé,
Avec une fine tristesse, le temps qui passe emporte certaines pensées.
Dans une société qui avale ses propres fils,
Fait voler en éclats toutes les valeurs sociale, je glisse.
Toujours impec, chaque jour je lutte avec ce sale pronostic sur moi,
Sournois, ceux qui m'en veulent veulent s'asseoir sur moi.
{au Refrain}