Aux ronces de la vie tu t'agrippes et t'accroches, Qui t'emporte, Qui t'emporte, Qui t'emportera? Sera-ce un mauvais rhume ou bien la main d'un proche Qui demain t'aidera A franchir le pas. Ça fait bien longtemps que ça dure, Mais dure la vie jusqu'au dernier murmure, C'est ainsi. Tu traînes ta carcasse Plus légère qu'une plume, Mais qui paraît pour toi Plus lourde qu'une croix. Tu n'aimes pas l'hiver Qui brûle ta fortune, Mais que vienne l'été Et rien n'aura changé. Tu vis de souvenirs A côté du fantôme De celle qui n'est plus Et que tu aimas. Toi qui de son vivant, t'es montré économe, Que ne donnerais-tu pour l'avoir près de toi? Crois-tu qu'elle soit partie trop vite, Ou est-ce toi qui lambines à sa suite? Je le crois. Va, tu n'es pas le seul à pleurer ta compagne, Et, quoi que tu en dises, la vie n'te déplaît pas. Quand viendra le moment de faire tes bagages Sûr tu regretteras de quitter l'ici-bas.
Compositor: Paroles et Musique: Georges Chelon 1968