Sur un air de mandoline Qui m'arrivait tout droit de la Chine Sur un air de violon Qui venait du bout du Japon J'ai ôté mon pyjama Pris un bain de pieds Et cherché des rimes Je me suis dit au fond Comme il faisait bon Sous mon édredon Sur les dents du piano Je comptais les sauts Que faisait la puce Elle montait bien plus haut Que ma nuit à San Francisco J'ai ouvert les volets Le ciel de l'été Etait bleu de Prusse Plutôt que de s'ennuyer Il vaut mieux s'amuser De ses propres astuces Et le feu clignotait J'ai vu le laitier Qui faisait sa ronde Tandis que dans l'évier Sur l'eau naviguait Une boucle blonde La lame du rasoir Etait un miroir J'y voyais le monde Quand je me suis aperçu Qu'un café bouillu C'est un café foutu A bas tous les chasseurs Tous des assassins Des tueurs de grives Vive les palmes aux pieds Le tarot et la pompe à vélo L'horloge du voisin Sonnait le tocsin D'un cœur en dérive Mais tandis qu'un avion vole Un bateau s'en va Et un train arrive Déjà dans tous les bars Le coup de pinard Déliait les langues L'ouvrier dans sa grue Profitait de son point de vue Sur les périphériques Tous les frénétiques Attachaient leurs sangles Il vaut mieux cent travailleurs Qu'un seul qui fait rien Qui boit et qui tangue. Un goût de "Reviens-y" C'est pas loin d'ici Au cinquième étage Les pigeons de balcon Ont tous les yeux Oranges et ronds A tous les "trompe l'air" Manquant de repaires Je lance un message Les hélices du génie Font des remous qui Vous noient dans leur sillage
Compositor: Paroles: Georges Chelon. Musique: Elisabeth Vigna 1979 "Tous les deux comme hier"