Les matins ça tue les rêves Quand le soleil se lève On les oublie Ces matins qui tuent les rêves Ces soleils qui se lèvent Je les maudis, les maudis J'avais enfin quitté mon corps Et je voyageais dans l'espace Mon âme avait comme un ressort Jailli du fond de ma carcasse Elle riait de me voir mort Aussi raide qu'un pain de glace Quand le soleil jetant son or La fit réintégrer la place Les matins ça tue les rêves Quand le soleil se lève On les oublie Ces matins qui tuent les rêves Ces soleils qui se lèvent Je les maudis, les maudis J'avais mes doigts sur votre cou Et mes lèvres jointes aux vôtres Vous m'aviez attiré chez vous Et j'allais d'un moment à l'autre Eparpiller sur votre corps Mes doigts, mes lèvres, mes folies Quand le soleil jetant son or Me fit revenir à la vie Les matins ça tue les rêves Quand le soleil se lève On les oublie Ces matins qui tuent les rêves Ces soleils qui se lèvent Je les maudis, les maudis ...