Quand après cent leçons, Cent leçons Et quatre à cinq déroutes, Cinq déroutes Ma mère, par abandon Du permis fut nantie Fut nantie Pensant qu'il était bon Etait bon De le mettre en pratique En pratique Dans les rues désertiques Tous deux sommes partis A vrai dire ce n'était point N'était point Par excès de vitesse De vitesse Que mes doigts en détresse Serraient le frein à main Non point bien sûr à nous entendre Nous entendre On pouvait se méprendre Se méprendre Nous faisions, je le crains bien Beaucoup de bruit pour rien Adieu pistons et engrenages Adieu chers disques d'embrayage C'est avant l'âge qu'il faut mourir Que de pleurs et que de détresse Ma pauvre chère boîte à vitesses Avec les femmes, il faut souffrir Le compteur à 120, A 120 C'est de l'eau dont je parle Dont je parle A perte de pédales Nous roulions néanmoins, Néanmoins Les yeux guettant l'obstacle Oui, l'obstacle Ça tenait du miracle Du miracle Si une fois bien en vue On n'y passait dessus Adieu piéton, adieu mon frère Comme Attila, voici ma mère Là où elle passe, la vie trépasse Clous ou pas clous Feux rouges ou verts De toute manière Fais tes prières Moteur à terre, elle chasse Oserais-je vous dire Oui vous dire Les malheureuses suites, Tristes suites Qu'après notre passage En ville, on déplora On déplora Combien de fausses couches, Fausses couches Et de dingues avant l'âge Avant l'âge Mais aussi que d'aphones Qui retrouvèrent la voix Merci mon Saint Mon Saint Christophe Sans toi sur une catastrophe Notre humble vie aurait calé Bonjour la vie, adieu voiture Le sort pour toi a été dur L'heure est venue de nous quitter Allez Maman prends tes affaires Nous avons de la route à faire Tu as conduit Il faut marcher
Compositor: Paroles et Musique: Georges Chelon 1997 "Ballades en solitaire"