Les calendriers se font vieux, et le monde meurt sous nos yeux. Chaque jour plus haut, dans le ciel, on bâtit des tours de Babel. Moi qui reste en bas, je comprends pourquoi, pour tromper l'ennui, on se réfugie, dans la nostalgie. Tant qu'il y aura des oiseaux pour faire chanter les arbres. Tant qu'il y aura des ruisseaux d'eau claire et des cascades. Tant qu'il y aura un printemps qui met dans nos cœurs, un peu de bleu, un peu de vert... il fera bon vivre sur Terre. Apprenti-sorciers, croyez-vous, que le monde entier soit à vous. Soyez généreux, laissez-en un peu pour tous les enfants, qui deviendront grands, s'ils en ont le temps. Tant qu'il y aura des couleurs pour faire chanter l'automne. Tant qu'il y aura des champs de blé mûr que l'on moissonne. Tant qu'il y aura de l'amour qui met dans nos cœurs, un peu de bleu, un peu de vert... de l'amour qui met dans nos cœurs, un peu de bleu, un peu de vert... il fera bon vivre sur Terre.