Il est des soirs d'été Si doux, si rouges, si tendres Où les lumières du ciel Nous semblaient tout comprendre Elles pourraient nous faire croire Que nous ne mourrons jamais Elles pourraient nous faire croire Que nous ne mourrons jamais
Te rapelles-tu ces dimanches qui paressaient sans fin Dans nos chemises nlanches on n'avait presque rien On écoutait le fleuve répondre à nos frissons Nos corps dans l'herbe folle bercés par l'horizon
Ô Jenny, Jenny ne vas pas si loin Ô Jenny, Jenny tu vas toujours trop loin Je ne suis pas tranquille quand tu t'en vas au loin Ô Jenny, Jenny tu vas toujours trop loin
Les soldats sont venus, en nombre et en fusils Carapaces uniformes et mauvais rires aussi Ils ont fait une frontière du fleuve de notre enfance Tourbillons militaires et bordel en cadence
Ô Jenny, Jenny ne vas pas si loin Ô Jenny, Jenny ne vas pas trop loin Ils sont sur l'autre rives, les milices et les chiens Sentinelles en dérive et braillards assassins Je ne suis pas tranquille quand tu flanes en silence Mon amour d'innocence à portée de leurs mains
Les coquelicots si rouges se confondent en ton sang Regarde tes cheveux bougent A moins que ce ne soit Le vent...