Pour que tu sois plus fier que les plus fières antilopes Pour que tu sois plus beau que le plus fragile dieu Même si tu crois savoir être le peuple élu Dans le grand horizon d'Orient brîlé d'Afrique
Ô monde gris des blancs arrête un peu ta course Car du fond de mon âme Le doute encore Masaï
Si tes bijoux d'argent ressemblent à mes larmes Tu cours la nuit le jour sans arrêter le vent Des goîtres de tes vaches tu bois parfois le sang Tes terribles guerriers sont devenus des sages
Ô monde gris des blancs arrête un peu ta course Car du fond de mon âme Le doute encore Masaï
Cheveux crinière de lion sur ta peau d'ocre rouge Tes plumes de vautour et tes fourrures de singe Et toujours sur un pied, lautre pied au genou Et ta lance au côté et ta bure sur l'épaule
Ô monde gris des blancs arrête un peu ta course Car du fond de mon âme Le doute encore Masaï
Le mimosa maché juste avant la bataille Et tu danses dans le cercle aux cris aigus des filles Le sang te bats aux tempes, leurs colliers battent l'air Tu demeures le sauvage la pureté et la grâce
Ô monde gris des blancs arrête un peu ta course Car du fond de mon âme Le doute encore Masaï