Tu les prends par le col, tu les prends par le cou, Ils ont confiance en toi, ils ont confiance en nous Les chevaux, les chevaux! Dans ces pays de brume ou dorment les maisons Ils s'en vont sous la pluie chargés de goémon Les chevaux, les chevaux! Comme l'homme attaché, comme l'homme promis On les voit trébucher sous le poids de la vie Les chevaux, les chevaux! Et l'automne les emporte entre ses vignes bleues Quand se ferment les portes quand s'allument les feux Les chevaux, les chevaux! Compagnons de labours et des mornes saisons Ils sont la dans la cour a l'heure des moissons Les chevaux, les chevaux! Ils traversent la ville sans regarder derrière Heureux qu'on leur ait mis, en naissant, des œillères Les chevaux, les chevaux! Parfois la guerre les prend comme sur les tableaux Ils tombent lourdement les deux pattes dans l'eau Les chevaux, les chevaux! Sans avoir eu le temps de comprendre, a genoux Ils se font toreros le dimanche à Cordoue Les chevaux, les chevaux! Ils sont de tous les temps, de toutes les histoires Comme nous cependant comme nous sans mémoire Les chevaux, les chevaux! Quand l'age les surprend quand c'est bientôt la fin, Qu'ils sont frémissants qu'ils trottent déjà moins Les chevaux, les chevaux! Un matin de printemps, un matin de courage Ivre de lilas blancs tu les mènes au village Les chevaux, les chevaux! Et même dans la cour rouge de tablier Tandis que tu parcours l'ombre de tes souliers Les chevaux, les chevaux! Ils baissent un peu la tête ils penchent un peu le cou. Ils ont confiance en toi, ils ont confiance en nous Les chevaux, les chevaux!
Composição: Paroles: Jean Ferrat. Musique: Jacqueline Dulac