Peuple de l'an 2000 Je viens, braves gens, De la nuit des temps Parler d'un passé Peut-être oublié Mais très excitant Les hommes sur la Terre S'aimaient comme des frères Et leur seul but sacré S'appelait tiercé Qu'ils répudiaient parfois Pour un beau porte-clés C'est au milieu De cette joie tranquille Que se déclencha La grande bataille Qu'on appela terrible Et qui opposa Deux de nos idoles Nommées dans le vent Qui pour une mèche de cheveux Aux poudres mirent le feu Partageant la planète En deux clans très curieux Beatniks et antis Tels étaient leurs slogans Guitares et ciseaux Leurs seules armes Du moment Moi qui n'était que bon enfant Je fus nommé sur le champ Arbitre pour ce match sanglant Rejetant mes conseils Maintes fois prodigués La lutte a continué Ils préféraient se battre Refusant de penser Que venant les années A quarante ans leurs crânes Seraient désertés Mais ils me rétorquaient : "Toi reste dans ton coin Et laisse-nous profiter De cette publicité". Beatniks et antis Tels étaient leurs slogans Guitares et ciseaux Leurs seules armes Du moment Les Casques Bleus furent débordés Les lois de la guerre renversées Oui, le Monde fut bouleversé La morale de cette chronique Est simple à constater : Les cheveux sont ingrats A quoi bon les chanter ? Braves gens de l'An 2000 Je ne vous souhaite pas Cette guerre civile Terrible qui un jour nous arriva !