J'ai passé la nuit debout dans le noir et l'impatience, à me souvenir de vous, de vos mains, de vos silences. Ah, j'étais si jeune alors, je ne comprenais pas grand chose. Je n'aimais que votre cœur, vos joues en devenaient roses. J'ai passé dans vos genoux plus de temps que nécessaire. Et votre sourire est flou, votre voix n'est plus si claire. Ah ! J'étais aveugle alors, je marchais vers la lumière. Je ne croyais pas à la mort, les mots, je ne savais qu'en faire. Oh, où etes-vous, où etes-vous, maintenant que je pourrais vous aimer ? Où etes-vous, où etes-vous, maintenant que j'ai besoin de vous ? J'ai passé la nuit debout à chercher votre visage. Vous aviez des mots trop doux, je ne connaissais que la rage. Ah ! J'étais si fier alors, que je ne voulais rien entendre. Le désir était si fort que je me mordais la langue. J'ai dansé, pensant à vous, après toutes ces années blemes. Je n'ai rien trouvé du tout, rien qui n'en valut la peine. Ah ! Le monde était alors un océan de promesses et je me croyais très fort, j'étais sans délicatesse. Oh, où etes-vous, où etes-vous, maintenant que je pourrais vous aimer ? Où etes-vous, où etes-vous, maintenant que j'ai besoin de vous ? J'ai passé la nuit debout, loin du bruit, du déshonneur, loin du sang, loin du dégout et ce fut un vrai bonheur. Ah ! Je vous revois hier, agitant votre mouchoir. Mais j'avais tellement à faire, je nourrissais tant d'espoirs.