Des roses de cristal Crissent et s'amollissent. Mon amour sans rival Murmure des délices. Il prend ma taille ronde Et ronronne sur elle. Pour jouer, je lui gronde Des menaces cruelles. L'opéra vermeil S'échappant du laser Emplit l'air de soleil Et d'ombres passagères. Ah, que la vie est belle. Soudain, elle éblouit, Comme un battement d'ailes D'oiseau de paradis. Ah, que la vie est belle, Quelquefois pour un rien, La divine immortelle, Dans le mal et le bien. On marche dans l'hiver Brillant comme une abeille, Brillant comme un éclair Qui dure et émerveille. La joie vous souffle au cœur. On chérit l'univers Comme un enfant de chœur Son dieu d'éther et de chair. Loin des bombes et des balles, Goulu comme un bébé, Sensuel on inhale La fumée adorée. Ah, que la vie est belle. Soudaine, elle éblouit, Comme un battement d'ailes D'oiseau de paradis. Ah, que la vie est belle, Quelquefois pour un rien, La divine immortelle, Dans le mal et le bien. Sans rien chercher, je trouve, Au détour d'un instant, Une euphorie de louve, Un amour de Satan. Après de sombres heures, Plus doux sont ces moments Où l'on crie de bonheur Comme un petit enfant. Encore les baisers, Vie secrète et changeante, Je saurai te donner Mon âme si méchante. Ah, que la vie est belle. Soudain, elle éblouit, Comme un battement d'ailes D'oiseau de paradis. Ah, que la vie est belle, Quelquefois pour un rien, La divine immortelle Dans le mal et le bien.