l'oratoire de La Folie
Ce monde, cette tour appelée Saïlen, Harès devina qu’il n’était qu’un
prisonnier, immobile... Qu’allait-il devenir ? Son ignorance, le rendait
furieux, contre ce lieu, ces hommes... Sa colère grandissait.
[Harès :] Saïlen, je dois te défier. Saïlen, je dois m’échapper... de la grande
tour blanche... Saïlen je te détruirai...
Bien longtemps, je crus devoir abandonner, l’idée qu’un long chemin m’avait
été tracé...
Saïlen, je crois que toutes mes prières n’ ont été vaines, autant de volonté
pour si peu d’intérêt. Lac immense étendue de sang, tenait bien en son être,
la clé des secrets, conduisant ce monde vers de nouvelles contrées... les
terres gelées.
Deux hommes pénètrent dans la cellule d’Harès...
Il est temps de partir. Il est temps d’en finir...
[Harès :] Voilà les gardiens ?!
Désolé, il n’y a pour toi d’alternatives, de réponses, ni de choix si ce
n’est l’euthanasie... Saïlen, est l’oratoire des fous, folie, mort en sont
l’or. Cette folie à vous qui nous plaît !
[Harès :] Du monde du lac, je suis venu ici...
[Un gardien :] Ton esprit tordu t’a fait venir ici !
[Harès :] Je vous dis que j’ai ouvert les portes de la vie...
[Un gardien :] Les seules portes qu’il y a sont celles de ta cellule !
[Harès :] Vous ne comprenez pas, je parle de ma vie !
[Un gardien :] Triste vie que la tienne , enfermé comme un rat !
[Harès :] Non pas du tout ! Il y a le lac par lequel je vins.
[Un gardien :] venez tous le tenir. Tu dois trouver le repos.
Les hommes saisirent Harès, son bras le faisait souffrir, ses veines de
nouveau se glaçaient.
[Harès :] Pourquoi mon corps, tous mes membres, sont engourdis et froids, tel
un mort ? Une douleur insoutenable se propage dans toute ma chaire, dans
tout mon être. Mort ! Es-tu là me délivrant de toute ma haine. De toute
cette peine ? Il me faut partir l’esprit serein, l’esprit tranquille, libre...
Je n’entend plus les mots du lac, je ne les comprend plus .Que disent ils?
Je ne distingue plus de différences. Où est le faux ? Qu’est ce que le vrai
? Stoppez s’il vous plaît cette torture, infâme torture qui me ronge ! Il me
faut partir. Mort viens Ă moi ! Mort es-tu lĂ ? Viens...
[Un gardien :] C’est la fin de tes souffrances, triste folie... Désolé, tu ne
pouvais en revenir... tes souffrances t’auront coûté la vie...
Harès venait de quitter ce lieu, par le seul moyen possible, la Mort.
Un nouveau règne de prospérité l’attendra sûrement...
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