Finie la mascarade, Et bien fini le joli cœur, Car Don Juan, Don Juan est malade, Mais Don Juan se meurt. Elodie, Christine et Sylvie, Dolorès et la Lolita, Pour compter les femmes de sa vie, Il n'a plus assez de ses doigts. Sylvie, Christine et caetera, ole, olé, Elodie, Christine et Sylvie L'abandonnent en ce triste jour, Lui, Don Juan, qui leur a appris Les évangiles de l'amour, Ingratitude et vilenies. Olé ! Olé ! Demain les maris de la ville Pourront dormir tranquilles, Car Don Juan, Don Juan, Don Juan sera parti. Mais la nuit son fantôme énorme Hantera les femmes qui dorment Dans les bras de leur mari, Elodie, Christine et Sylvie. Il entend, sortant de l'école, Des enfants qui poussent des cris Et le rebut d'une Espagnole Avoir un fils criant aussi, olé, olé. Demain, les maris de la ville Pourront dormir tranquilles, Car Don Juan, Don Juan ne sera plus. Ils pourront, devant leurs tisanes, Contempler leurs honnêtes femmes Sans craindre pour leur vertu. Allez me chercher Lolita, Elodie, Christine et Sylvie. Je n'veux pas mourir comme ça. J'ai encore bien assez de vie Pour les tromper toutes à la fois, olé. Il n'aura pas de médaille pour ton histoire. Il est mort sur son champ de bataille, son lit. Olé !