John Pucc' Chocolat : Combien de bonnes âmes s'attendriront sur notre parcours Peut-être les mêmes qui à l'ancienne n'auraient jamais cru qu'en ce jour Le soleil caresserait nos ailes en donnant raison à notre zèle P'tite tête tu m'traitais de brêle... mes ambitions tu t'foutais d'elles.. Mais hélas, pour ta gouverne, sache qu'on a bien repris les rênes Aussi sûr qu'on se démène pour ne jamais plus être à la traine On nous disait qu'ça craint là d'où l'on vient pour compter vivre de nos passions Au point qu'elles nous consument à petit feu sans rémission J'ai dû slalomer pieds nus et sans skis Il m'a fallu traverser la toundra et plus sans huskies Pour devenir maître de mon devenir j'ai frôlé la crucifixion Mais j'en ai conclu que nos rêves sont à notre portée Encore faut-il accepter de souffrir pour les mériter Alors si tu doutes et qu't'en as marre surtout n'enterre jamais l'espoir Sur la pendule des acharnés à tout moment « ça peut chémar » !
Grand Corps Malade : Des projets, nous et nos potes, on en a eu plein nos poches Trouver la bonne idée au bon moment pour ne pas rater le coche Quels que soient les domaines : social, culture ou dans le sport Il nous fallait tenter notre chance, on ne pouvait pas avoir tort Des idées les plus farfelues aux projets les plus tangibles Etions-nous simplement têtus, rien ne paraissait inaccessible Le plus grand des océans devenait pour nous une petite mare Lorsque cette phrase résonnait : « je te jure ça peut chémar »
JPC : Ma raison d'être a pris le pas sur ma raison sociale A toutes les prisons du paraître j'ai mis un retourné facial Aviez-vous remarqué que l'ascenseur social est bloqué Et qu'les experts ont bien mieux à faire que d'le réparer Sur ma lancée j'devais poursuivre alors j'ai pris les escaliers Mais à ma grande surprise, y'avait plus de marches après le premier palier On a donc dû relever les manches, taffer dur même les dimanches, quitte à se faire bébar Et dans nos têtes on se répétait en boucle « t'inquiète, un jour ça va chémar » !
GCM : Je me souviens même plus vraiment quel était notre but final Voir le quotidien différemment, tenter un truc original Evidemment ne soyons pas naïfs, on voulait aussi faire des sous Mais si c'était le seul objectif, on aurait souvent été déçus Finalement notre ambition, c'était de se créer des rêves S'offrir une vraie récréation, que le réel nous offre une trêve Et puis surtout être fiers de construire avec ses potes On avait besoin de ça, grandir pour changer d'époque Combien d'heures accumulées en bas de chez toi dans la voiture A refaire le monde et à refaire notre futur Combien d'idées d'excités on a citées au pied de ta cité Et si t'es comme moi, tu referais la même sans hésiter
JPC : A tous les gosses meurtris de briller dans l'indifférence D'une société qui les néglige puis les accuse de nonchalance Un hymne à Mère Patrie qui brise le talent et passe son cri sous silence Une clameur se fait entendre et bat la mesure en cadence « France ! » des fois je te hais, parfois tu m' émeus Mais souvent je me tais car je sais qu'au fond je t'aime... Mais il serait temps que tu rendes hommage à tous ces talents détruits Fais donc ton tri au mérite et il y aura beaucoup moins d'aigris Beaucoup moins de jeune épris du lointain modèle états-unien Parce que réussir ailleurs reste encore le seul moyen d'obtenir ton soutien Si beaucoup se barrent, c'est pour chasser des chimères aut'part que dans leurs cauchemars Rappelle-les sur tes terres et montre-leur qu'ici aussi pour eux ça peut chémar !
GCM : Alors on a monté des projets loin des projecteurs Pour éviter les projectiles des rageurs jeteurs de sorts Est-ce la mentalité de banlieue ou la mentalité française Mais les meilleures idées sont souvent celles qui se taisent Doit-on vraiment changer d'envie ou changer d'environnement Pour se fixer des objectifs et les atteindre ouvertement Des mecs qui te jettent le mauvais oeil, on en connaît depuis le préau Je dois avouer que même entre nous, on s'est pas toujours tirés vers le haut Mais fini de s'imposer notre propre censure, on n'a pas de sang sur les mains Alors pourquoi ne pas être sûrs qu'on est sur le bon chemin Nous n'étions pas forts mais ce passé nous a formés et plus jamais je me marre Quand j'entends cette phrase résonnait : "Je te jure ça peut chémar".