De Pantin à Pékin ça fait loin Si loin que jamais je le crains bien Je n'irai de Pantin à Pékin À moins d'accident dans mon destin C'est triste quand même ce triste horizon Qui reste le même devant ma maison Je voudrais bien aller à Pékin Car je connais tout, tout de Pantin
Il paraît que les Chinoises Ont de tout petits pieds Il parait que les Chinois Ont les cheveux nattés Que là-bas les paysans Portent des robes bleues Et que le requin est moins cher Que le pot-au-feu.
De Pantin à Pékin ça fait loin Si loin que jamais je le crains bien Je n'irai de Pantin à Pékin À moins d'accident dans mon destin Une mandarine, une tasse de thé Et voici la Chine qui dort à mes pieds Mais bientôt le matin de Pantin Revient me chercher jusqu'à Pékin
Je vous vois déjà qui m'accablez de quolibets Pourquoi les Chinois et pas les moines du Tibet Les Îles papoues ou les forêts des Jivaros Les plaines hindoues ou les collines de l'Écosse ?
Des pays, bien sûr, y en a pas qu'un Mais mon rêve à moi, moi c'est Pékin, Pas Shangai, ni Canton, ni Nankin Moi je ne veux rien que voir Pékin La Grande Muraille me tend son abri Il faut que j'y aille ou j'en perdrai la vie Si Pékin a tant de prix pour moi C'est que je ne suis qu'un petit pékinois
De Pantin à Pékin Ça fait loin pour un tout petit chien.