Nous sommes tous un peu trop fragiles A regarder tomber la nuit Sur le vert-de-gris de nos villes Avec nos amours sous la pluie Dans cette grisaille silencieuse Où les regards de nos déesses Deviennent des ombres orageuses Et chargées d'étrange tristesse
Elles Magnifiquement belles Elles Magnifiquement
Elles ont cette folie si tranquille Ce calme étrange au bord du stress Quand nous traînons sur nos béquilles A leur mendier de la tendresse Elles sont si brillantes et si vraies Dans le chaud velours de leurs nids Pour nous piètres morveux distraits Qui nous prenons pour des génies
Elles portent en nous des cris d'enfants Comme au temps des cours de récré Quand on attend l'heure des mamans Au bout de nos coeurs estropiés Elles ont le monde entre leurs seins Et nous sommes des oiseaux perdus Des ptérodactyles en déclin Avec des sentiments tordus