Après la fête Il n'y a plus un bruit Les chaises se vident La réalité revient, ouais
Après la fête on se fait la bise On tombe dans les bras l'un de l'autre On passe un instant et puis on se dit au revoir 1 Mois file, 1 an, ensuite, on s'appelle plus Il faut croire que c'est ainsi doucement on se perd de vue Parfois, assis chez moi, je revois des visages Défiler dans mes rêveries de ceux qui ont quitté ce rivage Par la force des choses ou maladie grave, par souhait Par désir, d'autres horizons que ceux qu'on avait Pour échapper au glaive ou esquiver la balance En allant, loin des emmerdes qui tombent en avalanche Fatigués de devoir encaisser tes tas de salades Plein de gars veulent te serrer et t'emmener en balade Après le lycée, les chemins s'écartent, on évolue Et sur nos dos le sablier jette son dévolu Torse nu sur les scooters, on se montre à tout le monde Plein été, sentais la vie entrer dans mes poumons On est ces rois dans les châteaux de cartes les illusions se brisent Et de princes on passe à chiens de la ville Ils sont loin ces samedis au parfum acidulé Mes souvenirs, décidemment si durs à manipuler
Après la fête tout s'estompe Y a plus un bruit, on tourne la page Les chaises se vident, au revoir tout le monde La réalité revient, on peine à porter la charge
Dans le miroir les visages se redessinent les traits se durcissent On trouve que les aiguilles vont bien trop vite Les potes de bringues font place aux collègues de travail Le rien à foutre de tout devient Il faut de la maille et signer le bail La vue se voile, on perd de vue quelques proches L'insouciance est loin et le futur vient de sonner la cloche Le temps, passe d'un coup de pinceau sur les murs Et dans ces rues, berceau de nos enfances témoins de toutes nos aventures Certaines blessures ont disparu, d'autres sont restées La vie a fait le tri, les plus profondes lui ont résisté Et on pense plus à demain Qu'hier en quête du bonheur suprême Chacun se bat pour lui certains l'espèrent du fond de leurs prières Un beau jour il débarque, évident comme l'évidence C'est devenu tellement rare pas question de laisser passer la chance Et, l'instant d'après on s'éveille auprès d'elle 2 Secondes plus tard sans le voir venir on se retrouve debout devant la maternelle Dans une boîte à chaussures on a rangé nos photos Vestige de hauts faits d'armes, l'alcool, les boîtes, les filles, les potos Epoque où le passe-temps favori c'était briller en soirées On faisait la fête, c'est tout sans même savoir ce qu'il y a avait après, mais