[Shurik'n] Ils croient qu'on est qu'des rude boys, nés pour livrer bataille Frappant les tam-tams quand ça poigne, quand j'entre entre la racaille Leur connerie est de taille à masquer l'ignorance Et si par miracle un doute les assaille, se tiennent les relances Les masques, les gardes et l'oeil sur leur bectance, la main sur la panse Faut qu'ils sachent que les nôtres servent à autre chose que vol et maintenance Jusque dans ces bleds pommés de France où la peur va croissante Haine du croissant naissance Pendant que seul le dico parle de violence Versant dans l'indécence des idées germent, issues de sales semences Toujours les mêmes séquences Un idiot creuse un trou, y'en a 100 qui s'y lancent Dame complaisance fait son entrée omnipotente Et eux la regardent passer tant que ça danse le dimanche Et pensent garder leur chance
[Freeman] Et v'là ma jeunesse, la foule Ceux pour qui le monde s'ouvre Chouf, v'là la sale bouffe Celle qu'tes cauchemars couvrent (couvrent !) Grince les dents, c'est le réveil évident Nos vies s'vidant Du bon sens on t'met du consistant Ecris le avant de choper ta syncope, hé l'propre ! C'est le sale qui te branche, note A travers notre faute ! Ca doit venir de ces colonies où la chaleur mène Mais pas ta flamme du mal qui dirige vos haines Et prends-toi ça ! Et appelle si t'as besoin de sous-titres Sur mon pupitre y' a pas de place pour les sous-pitres La vérité c'est que vous craignez vos faiblesses tous autant que vous êtes Nous on combat ça avec un art qui se dresse et vexe !
[Faf Larage] Et voilà, on y est maintenant, et tu sais de quoi ça parle !
[Chorus x2]
[Akhenaton] Y'a pas que les nuits qui sont noires, y'a les âmes si nos beats crament Les démons les arment, souillés par le charme
[Shurik'n] Y'a pas que les mots qui font mal, y'a les actes Pensée animale, suit la conséquence, raison minimale
Ils sont là, le couteau entre les dents
[Akhenaton] T'as la frousse pour ton Citroën C3 qu'une horde débarque Avec une tire braquée dans ton chemin de pointes et droits Amalgame et effroi en fond de l'exil amenant icône et croix Souvenir d'un bled cramé qu'la faim nettoie Propagande sous les toits, guerre à nos portes, chez le Gotha c'est l'extase Import, export, transport Ils guettent les chiffres comme à la bourse de Francfort Ils collent à nos basques un dénommé Oussama comme étant notre meilleur mentor Des Viet-Cong on a gardé que le mental, ce qui a fait de nous des warriors A la carrière bien peu instrumentale, loin du standard stupide de l'inclus vendable Loin des buffets où ces hyènes bandables s'nourrissent des fruits du scandale
[Faf Larage] Ils voudraient tous nous voir à l'agonie, au bord de l'asphyxie La peur au ventre qu'on les envahisse d'Afrique jusqu'en Laponie Ils parlent de démocratie, flippent sur la démographie Des mots nous qualifient de démons, sur les monts On y vit pas on est là, stagne en bas de chez toi De chez eux dans les rues, les blocs, ils nous damnent mais on les voit pas Et on va pas refaire l'histoire du monde Si c'est un miroir qui nous gène alors fuck je représente les monstres La chasse est ouverte et les uniformes grondent Mais ailleurs dans le monde ça les gênent pas qu'on creuse des tombes Et qui sait ce qu'ils nous réservent Quand ils nous guettent t'inquiète, on sait ce qu'ils ont dans la tête mec Ouais, et ça fait peur, mais on se bat, et l'Histoire jugera