Des cages s'ouvrent sur des cagesIl y a dans l'air comme un naufrageUn cœur quelque part ne bat plusParisUn cœur quelque part ne bat plusParisNous n'irons plus flâner aux HallesAu petit jour à peine pâleNous ne vous tendrons plus la mainAndré Breton ApollinairePoètes de la vie-lumièreParis magique s'est éteintCouleur de fer coule la SeineQuelle injure crient tes sirènesCapitale prostituéeQuand nos regards sans transparenceNoyés dans des tonnes d'essencePleurent des larmes polluéesDes cages s'ouvrent sur des cagesIl y a dans l'air comme un naufrageUn cœur quelque part ne bat plusParisUn cœur quelque part ne bat plusParisIl n'est de Paris que son ombreDes chercheurs d'or sur les décombresDressent des banques de bétonL'ordre massif règne immobileLe pauvre habite en bidonvilleLe riche à la ville bidonDans les rues tracées à la triqueVoici l'acier géométriqueDes bastilles de la fureurReviendrons-nous un jour les prendreAvant que vie ne tombe en cendresDu front de Paris crève-cœurDes cages s'ouvrent sur des cagesIl y a dans l'air comme un naufrageUn cœur quelque part ne bat plus