Questionnez pas la vieille Qui entre à petits pas Car elle est dure d'oreille Et ne répondrait pas A vos traits de malice Ou de curiosité Laissez, laissez Alice Boire sa tasse de thé Observez-la qui lèche Son gâteau brioché On voit bien que la blèche N'a pas fait que lécher Le sucre des gaufrettes Que de jeunes paysans A la foire de la Frette Offraient à ses quinze ans Sachez qu'ensuite Alice Sut se montrer Sexy Près d'un empereur du vice De passage et qu'ainsi Le gentil Fragonard Fit ses premières saisons De bouic en bobinard De bousbir en boxon Alice y batifole Amassant la monnaie Pour, fin des années folles Entrer au Chabanais Dont elle épuise les hôtes Avant que d'épouser Le maquereau de la haute Qui tient ce claque aisé La république cruelle En bouclant son foutoir Seule changea la maquerelle En dévote notoire C'est ainsi que les radasses Ont de vibrants adieux La toute dernière des passes Elles la font avec Dieu
Respectez la clôture Rafraîchie tous les ans D'une verte peinture Par ce rhumatisant Ce doux vieillard qui taille Ses roses en espalier Il a mené bataille Et si vous le vouliez Sortirait de sa housse L'uniforme fatigué D'un ancien petit mousse Qu'a beaucoup navigué Qui en a vu de raides De vertes et de salées Laissez, laissez Alfred Soigner ses azalées Car la profonde France Pourrait juger vilain Comment dès Recouvrance L'enfant vêtu de lin S'épargnait les tortures De la dèche, dit-on En forçant sa nature De fier marin breton Comment lui vint des filles Les courbes et la diction Et comment à la quille Lui vint la vocation Comment en fin de semaine Ils se pressaient chez Graff Les parrains par dizaines Du cher petit mataf Qu'était plus de la Royale Bien qu'il eût un hamac Entre Blanche et Pigalle Tendu entre deux macs Quand la nuit parisienne Installait des tropiques Autour de la vespasienne Du bas de la rue Lepic