Ils sont arrivés dans le Mississippi, déracinés, trahis et démunis Ils ont traversé la mer et largué leurs repères pour quelques colons sans merci Fini la douceur de l'Afrique, tout ça pour une histoire de fric De la savane aux champs de coton, ils ont gardé leur religion Et comme exutoire la musique ... Toute la journée dans les plantations, des horaires lourds comme du plomb Pour oublier cette misère et reconstruire quelques repères, ils s'émancipent dans leurs chansons Le long des champs ou à l'église, pendant que les parents prophétisent Les gosses s'expriment sur leurs douleurs, sur une rythmique qui vient du cour Et martelée sur une valise ... Tant de souvenirs, de cicatrices, toutes ces années de blues à lâcher prise Ont renforcé leur caractère, né sans une mère ou sans un père, déjà prêts à faire leurs valises Dans tous les Etats d'Amérique, tous ces enfants venus d'Afrique sont devenus de vrais prêcheurs pour qui l'amour n'a pas de couleurs On le ressent dans leur musique
Des gosses à la pelle qui chantent le gospel Des gosses à la pelle qui chantent le gospel Des gosses à la pelle qui chantent le gospel Pour oublier que c'est dur la vie