C'était un soir, un matin peut-être, Sylvie T'en souviens-tu, Sylvie, je ne sais plus, Sylvie C'était l'été, l'automne peut-être, Sylvie Je n'en sais rien, Sylvie, c'est déjà loin, Sylvie On perd jusqu'à la mémoire D'un air que l'on a chanté Et ton image nous sépare Des paysages familiers D'une rivière, d'un banc de square Et d'une chambre où tu venais Qui se souvient de nous, Sylvie Qui peut penser à nous Qui sait encore qu'il y a longtemps On s'aimait fort, on s'aimait tant Mais tout s'efface, tout se remplace, Sylvie Rêves d'enfants, Sylvie, rêves de grands aussi Et le bonheur lui-même passe, Sylvie Comme le temps, Sylvie, comme le vent, Sylvie On perd jusqu'à la mémoire D'un air que l'on a chanté Et cet instant et ce visage Que l'on voudrait se rappeler Ne sont que des châteaux de sable Bientôt la mer va remonter Qui se souvient de nous, Sylvie Qui peut penser à nous, Qui sait encore qu'il y a longtemps On s'aimait fort, on s'aimait tant Mais on s'est sans doute fait des promesses, Sylvie T'en souviens-tu, Sylvie, je ne sais plus, Sylvie Amour d'un jour, amour de jeunesse, Sylvie Se sont perdus, Sylvie, et tu n'es plus qu'un oubli