Dans les guinguettes et les baloches Ch’rais plutôt du style à m’planquer Dans un coin les mains dans les poches A regarder les autres danser C’est pourquoi non qu’ça me déplaise Quand cette fille est venue vers moi Avec sa p’tite jupe écossaise J’ai pas pu cacher mon émoi
Nous avons dansé comme des amoureux Les pieds sur les pieds mais les yeux dans les yeux La croupe accessible, le sourire charmeur J’entendais paisiblement battre mon coeur
Quand soudain profitant d’un morceau sirupeux Elle enl’va discrèt’ment l’épingle de sa jupe Pour me l’enfoncer sauvag’ment dans la cuisse Avant de m’expliquer cette affreuse injustice
Quoi de mieux pour nous attacher l’un à l’autre Qu’une épingle à nourrice Pour te dire que pour toi j’en pince Une p’tite épigle à nourrince Un élixir d’amour, un piment malotru ou autre Une épice à nourringle Qu’on chercherait dans la jungle Pour mieux satisfaire nos vices
J’ai tout de suite été séduit par autant de domination En me caressant elle m’a dit : viens je t’emmène à la maison Je vais t’faire l’amour au couteau, j’vais te tirer à quatre épingles T’auras pas l’temps d’voir les rideaux qu’t’auras déjà atteint la tringle
Mais elle avait des trucs partout attachés aux tétons Etait-on assez fous pour perdre la raison Pour arriver au terme d’un amour de torture Relier nos épidermes à coup d’acupuncture On s’est tailladé l’cul des cuisses à la taille On s’est allongés nus sur un lit de grenaille Même la contrepèt’rie ne tiendra pas le choc Le fakir est arrivé à chier dans son froc
Et vas-y que j’t’enfonce le clou du spectacle Et vas-y que j’te r’mue le couteau dans la plaie Contre la douleur il n’y a pas de miracle Et contre la fatigue un petit coup de fouet
Quoi de mieux pour nous rattacher l’un à l’autre Qu’une épingle à nourrice Pour te dire que pour toi j’en pince Une p’tite épigle à nourrince Un élixir d’amour, un piment malotru ou autre Une épice à nourringle Qu’on chercherait dans la jungle Pour mieux satisfaire nos vices
Dans les guinguettes et les baloches Ch’rais plutôt du style à m’planquer Dans un coin les mains dans les poches A regarder les autres danser Ce n’est pas que ça me déplaise Mais maintenant je me méfie Des filles aux jupes écossaises Avec une gross’ épingle au pli