Moi, je veux monter à Paris Trouver du boulot car il y en a et faire beaucoup de money J'veux sortir dans des boites classes et m'taper des barres de rire Rentrer à 7 heures du mat, naze, en metro ou en taxi au pire J'prendrai un 2 pièces cuisine avec un tout petit loyer Pas d'usine, pas d'atelier, un taf bête et bien payé, ça le ferait
Moi j'aimerai tellement aller là-bas Là où le béton n'a toujours pas pris le pas Sur l'homme de la terre qui contre les éléments combat En harmonie avec la nature, les animaux et tout ça
Et tout ça, je veux y être croiser des resta Etre au tip top pe-ra, le hip-hop tout ça Trainer sur les grands boulevards Moi les beaufs, les pécores j'en ai plus que marre J'veux avoir mon pitbull vener' J'lui coupe les oreilles, la queue Je l'appelle Satan ou Lucifer J'machèterai des fringues dingues dans les magasins Je ne leverai plus à 5 heures du matin Parce que mon grand-père aux champs a besoin d'un coup de main Compte la dessus mec, on se voit demain
Je me demande souvent, pourquoi mes parents Ont-ils tous eu l'idée de se constituer habitant D'une de ces tours aux mille et un tourments, pourtant J'aurais tant apprécié le grand air, la verdure Le tout mêlé à la joie de découvrir de si belles contrées
Refrain J'aimerai partir (m'éloigner) Là bas, je voudrais fuir (m'évader) Là bas, je vais m'en sortir (tout recommencer) M'en sortir, là-bas
J'aurai voulu savoir identifier Le fruit que tel ou tel arbre aurait engendré Les Bouches-du-Rhône, la Vendée Le Lot, la Dordogne, la Bretagne j'en suis privé Marre de galérer Chez moi on te regarde pour te tester Là-bas les gens ont du coeur et sont hospitaliers
Je voudrais trop être en haut Rendre fous ces provinciaux Etre aussi speed qu'occupé, aussi avide qu'avisé Je ne peux plus supporter ni la terre, ni la boue, ni l'odeur du fumier J'veux du monde, la foule, la masse Etre là où ça se passe Manifester hurler Me battre avec les condés Ainsi plus jamais perdonne ne viendra me traiter de paumé Et fin juillet, début août j'irai jouer les durs Avec une Golf sur la côté d'Azur... c'est sûr !
Je ne veux pas comme ma mère regretter de m'être trompé Sur la ville et ses qualités Tout ceci dépasse de loin ma réalité Milieu urbain ou rural Plus de conflit je sais ce qui est bon pour mon mental Et les pieds en éventail, de mon 17ème étage Je fermerai les yeux et rêverai de ce doux voyage