Bien sûr, tu n'es pas la première Fois que j'ai le vertige. J'ai beau me souvenir d'hier, Des coups de cœur que je m'inflige : Y a rien à faire, Je récidive et je perds. Regard, sourire, visage, Brûlure que j'envisage, Torture au fond d'une cage, Trou creusé où je tombe Dissimulé dans l'ombre traitre De ton mirage. Pourtant, je te veux Ni déesse, ni maîtresse Mais tu parles à mon corps. Piège secret sur mon parcours, Désir caché au fond d'une cour, Chambre capitonnée, Camisole que j'enfile, La raison cadenassée Par un seul battement de tes cils. J'ai beau connaître ces faiblesses, Cette douleur que j'ai aux trousses, Qui me repousse à cette adresse, Mandrill détraqué dans ta brousse, Sans cesse, Sans cesse Je me blesse. Pourtant, je te veux Ni déesse, ni maîtresse. Je te veux Ni déesse, ni maîtresse Mais tu parles à mon corps. Et puis mes exigences Et puis ton impatience, Aussi nos ignorances Dis-moi, Est-ce que tu m'aimes Ou bien est-ce que tu danses ? Joues-tu une scène où je figure, Témoin décalqué sur un mur, La queue en feu, Le cœur en flammes ? Tu dis bonjour et je rends l'âme. Je cours me jeter sur ta lame, Sur ta lame. Pourtant, je te veux Ni déesse, ni maîtresse. Je te veux Ni déesse, ni maîtresse Mais tu parles à mon corps. Ni déesse, ni maîtresse Tu parles à mon corps. Ni déesse, ni maîtresse Mais tu parles à mon corps.