Entre le mot rivage et ravage Il n'y a qu'une lettre de différence Un mot vers lequel je me dois d'aller Et un autre que je dois éviter
Pour arriver à destination Il faut faire des concessions Oublier ses déraisons Et ses vieux démons Qui me rappellent son nom
Entre le rivage et le ravage Il y a des adages sans âges Qui montrent les chemins
L'un si proche paraît inaccessible Et l'autre, ami des embrouillaminis Tente de me prendre la main
La nuit est longue Comme une journée non choisie La vie est courte Comme une amitié déjà partie
Le rivage est pourtant là Mais ses eaux charrient des infinités d'éléments infimes Qui peuvent rendre infirme
Le ravage est latent Et l'attente est ravageuse L'ironie a pris son temps Et la nuit est une faucheuse
Le temps peut facilement falsifier Les douleurs d'antan Amoindrir ses comportements Les rendant ainsi décents
La nuit sera longue comme une journée non choisie Les mots se faufilent avec peine dans les méandres de l'oubli
Tout vient à point à qui sait attendre Tout vient de loin à qui sait comprendre
La nuit se gausse du gosse La tranquillité en sourdine Je bois mon verre de spleen
Le ravage est latent Et l'attente est ravageuse L'ironie a pris son temps Et la nuit est une voleuse
Les idées noires batifolent Quand le sommeil est frivole La quiétude en sourdine Je reprends un verre de Gin
Non sans gène Non sans peine Mais sans haine Je repense à elle
Où est-elle?
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
Le temps prend son temps Il a tout son temps
Élasticité parfaite Complexité complète Je tire des plans sur la comète En me disant que demain sera une fête
L'alcool aidant, je pars en party En me disant que c'est tant pis Encore un projet de vie qui est parti Mais il me reste toute la nuit
Et si c'est mon ennui qui sort en catimini Et bien qu'il en soit ainsi Car il n'y a pas de gloire Sans passer par la case des espoirs
Désespoirs, des déboires Des volontés qui ont chu Il faut continuer, se mouvoir S'émouvoir et continuer la mue
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
Il est pourtant là, enclavé Derrière un voile fumeux Il est pourtant là, délaissé Cramponné à un passé rugueux
Le ravage est latent Et l'attente est ravageuse L'ironie a pris son temps Et la nuit est une voleuse
Il est maintenant trop tard pour lamper Je rentre au bercail sans ramper Grâce a cette appli, je chope un taxi Je monte les cinq étages et j'atteins mon lit
Je m'écroule et puis j'oublie Dans mon sommeil agité, je crie Je me réveille de ce charivari J'écrase et me rendors abasourdi
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage
La nuit se gausse du gosse Qui veut atteindre le rivage