Traîné d'un air nonchalant Par deux juments paresseuses Un chariot va lentement Sur la route poussiéreuse Le garçon qui tient les rênes Fixe d'un œil fatigué Les grands peupliers piqués Le long de l'immense plaine Il est triste et il chante
Qu'elle était verte ma vallée ! Qu'elle était douce à regarder ! Il faisait bon y travailler Il faisait bon s'y reposer
Il porte un vieux pantalon Une chemise à carreaux Sur la tête un grand chapeau Aux souliers des éperons C'est un cow-boy qui trimballe Dans un chariot qui brinqu'balle Les restes de sa maison Misérable cargaison Il est triste et il chante
Qu'elle était verte ma vallée ! Qu'elle était douce à regarder ! Il faisait bon y travailler Il faisait bon s'y reposer
Pour faire passer sur sa terre Les rails du chemin de fer Des messieurs bien habillés Lui ont dit "Faut t'en aller" Fuyant le bruit des machines Et la fumée des usines Dans un chariot délabré Il va vers sa liberté En chantant simplement
Qu'elle était verte ma vallée ! Qu'elle était douce à regarder ! Il faisait bon y travailler Il faisait bon s'y reposer Sur la route poussiéreuse Un chariot va lentement