Déjà quand nous étions enfants Ô du temps des jeux innocents Ô du temps de l'école Après la dernière farandole Nous arrivions au bout du chemin Il nous fallait lâcher nos mains Tu me criais : «Au revoir, au revoir !» Et déjà, sur un dernier regard Dans les yeux un peu de chagrin Tu me disais : «Surtout demain, surtout demain, Viens pas trop tard !»
Nous ne sommes plus des enfants Nos jeux ne sont plus innocents Et si loin le temps de l'école Où sont passées les farandoles ? Je t'aime tant, je t'aime tant
{Parlé} Reste le temps, restent les heures Je ne veux pas que tu meures Puisqu'on dit que le temps passe Que l'on me dise où il passe J'irai me cacher pour l'attendre Je me battrai pour le prendre Et je te l'apporterai là Mais ne meurs pas Oh, crie que tu veux vivre encore ! Et si tu me le demandes J'irai jusqu'à Samarcande Et je tuerai la mort Mais ne meurs pas ! Moi je veux que tu vives Comme la flûte est au roseau Comme tes hanches sont les rives Comme je suis le ruisseau Méphisto, si tu te presses, viens Viens mon âme est à vendre Pour un seul jour de jeunesse Un jour encore trop tranquille Ecoute ! Le printemps arrive Ecoute, il faut attendre un peu J'ai tant nagé pour atteindre tes rives Quand j'y serai, je serai vieux Crie, mon amour crie ! J'ai le cœur qui bat l'amble Prends la moitié de ma vie Pour qu'on la vive ensemble Tu es l'arbre et la forêt Le feu et l'or Tu es hier et tu es toujours Et dans tes yeux J'ai vu mourir ma mort A chaque fois que nous faisions l'amour Oh, ne meurs pas ! Ne meurs pas !
Déjà quand nous étions enfants Ô du temps des jeux innocents Ô du temps de l'école Après la dernière farandole Nous arrivions au bout du chemin Il nous fallait lâcher nos mains Tu me criais : «Au revoir, au revoir !» Et déjà, sur un dernier regard Dans tes yeux un peu de chagrin Tu me disais : «Surtout demain, surtout demain Viens pas trop tard, viens pas trop tard !»