On ne connaissait rien de lui Il vivait seul et sans ami Son visage reflétait l'ennui Qui avait dû marquer sa vie (Albert Albert) De neuf heures à six heures du soir Il marchait le long des trottoirs En taxant selon son devoir Les stationnements prohibitoires (Albert Albert)
C'était Albert, le contractuel Il croyait que sa vie était belle Il oubliait que dans le ciel Les papillons bleus ont des ailes (Albert Albert)
On le disait dur et sévère Mais son âme était noble et fière A sa loi, seuls pouvaient se soustraire Les conducteurs des Ministères (Albert Albert) Dans toute la ville on connaissait Sa silhouette et son carnet En le voyant les chauffeurs disaient "C'est Albert, celui qui ne pardonne jamais" (Albert Albert)
C'était Albert, le contractuel Il croyait que sa vie était belle Il oubliait que dans le ciel Les papillons bleus ont des ailes (Albert Albert)
Mais un jour, en dehors du service Lui qui ne buvait que de l'eau, Pour un verre de trop de pastis Il fut écrasé par un vélo (Albert Albert) Sur sa tombe, on inscrivit Au milieu des fleurs en boutons N'écoutez pas ce que l'on dit Ce n'était pas le roi des... le roi des... (Albert Albert)
C'était Albert, le contractuel Il croyait que sa vie était belle Il oubliait que dans le ciel Les papillons bleus ont des ailes
- C'était le roi des quoi ? (C'était Albert le contractuel) - Mais ça va pas ! écoute... hein ? (Il croyait que sa vie était belle) - Mais c'est une chanson, eh ! - Chanson ou pas, on s'en fout hein ! (Il oubliait que dans le ciel) - Chantez avec nous si vous voulez ! (Les papillons bleus ont des ailes) - On s'en fout, on dit pas ça hein ! - Oh des fois alors quoi ! - Quoi, on dit pas ça ? - Oh la la, oh la la ! Moi j'ai même pas de voiture, j'ai un vélo moi hein ! - Un vélo, c'est tout ce que j'ai, hein hein !