Je vous laisse les machines Que l'on appelle des canons Je vous cède ma voisine Et ses poils au menton Les parures esthétiques Et les germes de demain Je revends mes aventures D'hier et mes factures Mais les vieux ne pleurent plus Même en épluchant les oignons Alors je vous laisse aussi les piliers de la nation Mais je garde des distances Et les fleurs aux inconnus Les bouts d'inexistence Et ce soir j'ai tout perdu Ca s'fait prendre par la main Des ballades infortunes Quand j'ai faim j'ai faim j'ai faim Alors tant pis bonjour fortune Les voilà ni une ni deux A brûler tous leurs kopecks Les v'là partir je ne sais où S'faire du vent et d'la trompette Et l'on s'aime si fort dans la télévision Alors je vous laisse aussi le droit et l'opinion Je n'prends pas les affluences Ni la cousine à René Elle voulu un bout de moi Je lui offris mes chaussettes en bois Alors on aura tout vu Ah les filles en rebrousse-poil Et les malentendus Quand les gars tournent au gazoil Mais on s'demande un p'tit bout Pourquoi si les vieux sanglottent En oubliant qu'on y s'ra T'as la peau qui se resserre sur ton corps déjà froid Alors j'te laisse aussi le bonheur que tu crois Mais je garde le silence De nos corps éperdus Les affres de nos sens Et le vent m'a dit On ne joue pas avec la mer d'ailleurs on ne joue avec rien Y a qu'les enfants d'la terre mais la terre n'y est pour rien C'est le train de plus qui nous saoûlera les mots Le regard de mieux qui nous trouera les os Et l'on fait tourner sa bière Et l'on fait tourner son coeur Et l'on fair tourner ses heures Et puis y a les ornières Allez c'est pour ce soir Tes robes de gala les musiciens sont là Fais-nous voir ton grand bal Je laisse cette chanson On n'est pas musicien Mais ça nous est égal Fais-nous voir ton grand bal