J'attends qu'on m'parle du temps de jour J'attends qu'on me parle des vautours Les mots qui collent à la gueule Comme le goudron colle aux poumons Pour la Marie ou pour sa soeur Je n'lui offrirai pas de fleur Et pour sauver la Mathilda Je f'rai appel à Barbara
Tous les forcenés harmoniques Les chants séculaires que l'on traîne Monté comme dans un festival Comme le soldat colle au combat Les mots d'amour du grand frisé Qui nous brûlent encore le bas ventre Alors pour s'passer de tout ça Y a qu'un moyen et c'est pour ça que
Lundi je fais le do Mardi je fais le ré Mercredi j'fais le mi Jeudi je fais le fa Vendredi j'fais le sol Sam'di je fais le la Dimanche je fais le si
Do ré mi fa sol la si Comme disait mon grand-père Qui f'sait d'la pipe à eau D'la pipe à eau sur son radeau En gueulant dans les airs C'est con d'être un vieux solitaire Pleurer un peu pour pas être fou
J'attends qu'le jour s'ra plus compté Comme au passage de notre enfance Des airs qui nous collent au cerveau Comme les amants s'collent à la peau J'aurais aimé au moins une fois Ne pas entendre sonner le la Mais on y retourne toujours Et l'on revient se planter là
Lundi j'fais la tonique Mardi je sus tonique Mercredi j'fus médiante Jeudi sous dominante Vendredi j'dominante Sam'di je suis pas là Dimanche elle est sensible
C'est pas demain qu'on arrivera A nous faire oublier tout ça Faudra en brûler des violons Et des archives et des grands-pères Des presbytères et des oignons Pour nous faire oublier tout ça Faudra vraiment s'remuer l'cul
Est-ce que l'on voit dans les images Nos sourires de généraux Les chansons suffiront pas A faire remuer les trépassés Mais elle est belle mélodie Elle a le for d'une putain Elle sourit mélodie Et y a le jour qui vient