je brise mes rêves mais je ne brise personne à tout ce que l'on enterre à ce qui flotte et puis s'envole à ce qui flotte et puis s'envole je cours comme un homme
ni plus vite ni plus gai tout juste monocorde après celles lasses d'aimer les "belles quand même" que l'on pardonne je cours comme un homme
contre mes ports d'attache contre mes bris de rêves contre l'amour trop lâche quand d'autres traînent
à la foi si crasse quand c'est la mort qui opère au sourire qu'on arrache au silence que l'on paye
je cours comme un homme
peut-être qu'un jour sans efforts il sera si bon d'avoir su qu'être plus beau c'est d'être moins mort la chair est faible et je le suis la chair est faible et je le suis
je mens comme un homme
pour étouffer toutes mes poussières pour nettoyer toutes mes peaux mortes on est tout juste ce qu'on se pardonne on est tout juste ce qu'on se pardonne