Dans la cour il n'y a plus rien Plus ces balles un peu molles Qu'on écrasait sur des murs mitoyens A des grands-mères presque mortes Criant à qui voulait l'entendre Fourrées dans de mauvais destins Que la vie que l'on tient par la main Ça déborde... sans avoir digéré le festin
Dans la cour il n'y a plus rien Plus ces jeux sans fracas Plus ces rires de vauriens Il n'y a que des bâtisseurs de remords De la chair à emploi Déjà soucieux de leur sort On égorge On égorge
Car il faudra bien courir ces dames Il faudra bien s'ouvrir les veines Pour dire les mots qui vous tannent En oubliant les parents qui vous aiment Il faudra bien se construire Sans oublier de penser à terme Et puis se serrer la ceinture Puisqu'il faut arrêter les bretelles On apprendra des phrases assassines qu'on sortira les soirs de malaise Et puis se noyer dans l'estime De gens qui vous saignent Dans tous les cas on en fera des ratures Et là on sera grand
Il n'y a plus ces maîtresses bien en chair Et leurs lèvres pédagogues Qui nous apprennent comment faire Avec nos mains d'enfants Pour oublier nos mères Toujours un peu trop aimantes Et qui savent pourtant très bien Mieux vaut ne pas jouer dans la cour des grands
Car il faudra bien courir ces dames Il faudra bien s'ouvrir les veines Pour dire les mots qui vous tannent En oubliant les parents qui vous aiment Il faudra bien se construire Sans oublier de penser à terme Et puis se serrer la ceinture Puisqu'il faut arrêter les bretelles On apprendra des phrases assassines qu'on sortira les soirs de malaise Et puis se noyer dans l'estime De gens qui vous saignent Dans tous les cas on en fera des ratures Et là on sera grand