Les anges aux dents cariées n'attendent rien d'un sourire. Les anges aux poches percées n'ont que leur grappin pour pas mourir. Tu verras qu'on s'en sortira sans devenir durs comme du bois. Nous porterons nos montagnes, on se rencontrera.
N'aies pas peur, viendra le jour et l'heure, en douceur la vie soufflera ses vraies couleurs.
Sens-tu que l'amour est en moi, que mon coeur te montre du doigt. Sens-tu cette liberté nouvelle débarrassée d'un fantôme cruel. Vois-tu ta beauté dans mes yeux quand ils s'éclairent de ta lumière. Vois-tu la paix que tu leur confères quand mon poing s'ouvre enfin. Vois-tu la joie dans les larmes d'un combattant que tu désarmes, fourbu de fourbir chaque soir ses rasoirs pour trancher dans le noir. Sais-tu que tes bras seront pour moi tout un monde où réchauffer mes guerres. Sais-tu que tes bras seront pour moi tout un monde où peut-être enfin je pourrais me taire