Au village, sans prétention, J'ai mauvaise réputation. Que je me démène ou que je reste coi Je passe pour un je-ne-sais-quoi! Je ne fait pourtant de tort à personne En suivant mon chemin de petit bonhomme. Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde médit de moi, Sauf les muets, ça va de soi.
Le jour du Quatorze Juillet Je reste dans mon lit douillet. La musique qui marche au pas, Cela ne me regarde pas. Je ne fais pourtant de tort à personne, En n'écoutant pas le clairon qui sonne. Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde me montre du doigt Sauf les manchots, ça va de soi.
Quand je croise un voleur malchanceux, Poursuivi par un cul-terreux; Je lance la patte et pourquoi le taire, Le cul-terreux se retrouve par terre Je ne fait pourtant de tort à personne, En laissant courir les voleurs de pommes. Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde se rue sur moi, Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.
Pas besoin d'être Jérémie, Pour deviner le sort qui m'est promis, S'ils trouvent une corde à leur goût, Ils me la passeront au cou, Je ne fait pourtant de tort à personne, En suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome, Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde viendra me voir pendu, Sauf les aveugles, bien entendu.