Sur ton visage d'ébène une larme et des pleurs Défilent comme un ruisseau silencieux et j'ai peur De ces boules de cristal qui roulent sur ta peau Où je revois ta vie, la mienne sans dire un mot Elles ne sont pas d'aujourd'hui et surtout pas d'hier Les peines qui t'affligent ne sont pas éphémères Comme les sources du Nil l'origine lointaine De ces gouttes de prière pourtant vaines Me font sourire de peine Je t'aurais tant aimée Le ciel en serait fier Le monde serait jaloux La lune se cacherait De voir briller en moi L'amour le plus sincère Je t'aurais tant aimée... Le temps a effacé la couleur de tes yeux Qui possédaient en eux toute la splendeur des cieux Si noirs et si profonds, doux comme le velours La lumière s'y perdait à l'aurore du jour Moi aussi j'ai pleuré et le temps est passé J'ai cru et j'ai crié il n'a pas arrêté J'aurais voulu te vivre comme les saisons La vie est ainsi faite j'ai appris ma leçon T'aurais pas dû partir, non t'aurais pas dû partir Je t'aurais tant aimée Le ciel en serait fier Le monde serait jaloux La lune se cacherait De voir briller en moi L'amour le plus sincère Je t'aurais tant aimée...