Dans le fleuve Casamance Le soleil se fond. Les pirogues se balancent, Chargées de poissons. Sur la plage, des femmes belles Dansent en marchant, La peau noire comme l'aile Des grands cormorans.
Sur l'autre rive se lève Un vol de flamants Encore un jour qui s'achève D'un été brûlant. On attend demain, à l'aube, Un cargo français. Les esprits de la pluie rôdent Dans le bois sacré.
Faut-il des mots pour se comprendre? On est chacun sur son chemin... Ce soir je voudrais être tendre, Je voudrais tenir ta main.
Là-bas, au Bar des Touristes, Karl, l'Autrichien, Est assis, ni gai, ni triste, Un verre à la main. Nous parlerons de la vie, Des pays lointains, C'est un soir de nostalgie, Et l'on n'y peut rien.
Faut-il des mots pour se comprendre? On est chacun sur son chemin... Ce soir je voudrais être tendre, Je voudrais tenir ta main.
Dans le fleuve Casamance Le soleil est mort. Les pirogues se balancent, Enchaînées au port. Comme au temps de l'esclavage, Le fleuve est profond. L'eau qui s'en va vers le large Murmure ton nom.