T'es comme une bougieQu'on a oublié d'éteindre dans une chambre vide,Tu brilles entouré de gens sombres voulant te soufflerCelui qui a le moins de jouetsLe moins de chouchousCelui qu'on fait chierLe cœur meurtri et meurtrière est ta jalousie;L'enfant seul se méfie de tout le monde, pas parchoix, mais dépit, pense qu'en guise d'amieSon ombre suffitUne solitude qui te suit jusque dans le sexeMon texte coupe l'enfant seul en deux espèces :Ceux qui baisent à l'excès mais souhaiteraient seFixer à une femme plutôt qu'à mille fessesQuand l'autre sorte écoute souvent la mêmeChanson dans le poste, et porte le deuil d'uneRelation morte et reste l'œil humide.La tête baissée laisse le cœur sur l'estomac,L'estomac sur les genoux, ma tristesse n'a d'égaleQue le coup de gueule muet de l'enfant seulQue nul ne calcule{Refrain:}T'es l'enfant seulJe sais que c'est toiViens-tu des bas-fondsOu des quartiers neufs ?Bref, au fond tous la même souffranceMes mots s'emboîtent les gens s'y voient commeDans une flaque d'eau, ça leur renvoie un triste refletMais est-ce ma faute ?T'es l'enfant seul c'est pas facile, on se comprendPeu l' saventQue je le sache ça te surprend.Il mate par la vitre la solitude qui le mineFait passer la quinine pour un sucreFaut être lucide, il faut qu'on se libère, disent-ilsIls n'en discutent pas, confondent la rime et l'acteLa fuite et le suicide, un pact', une promo sans tractPas trop de mots nobody n'a capté le sale souhaitL'envie de se laisser par le cou pendu,Pour punir les parents qui, pour aimer l'enfant,Ont trop attendu, car si l'amour est une courseL'enfant naît c'est le départ en tête,l'embêtementEn passe-temps en fait des parents bêtes !Maîtrise lancinante, sentiments en ciment sinonDans six ans on me retrouve ciseaux dans le crâneDans le sang gisant{au Refrain}L'enfant seul c'est l'inconnu muet du fond de classeCelui de qui l'on se moque, rond commeColuche, ou le boss dans le hall, au groupeMassif l'os dans le steak haché plantantChaque postulant à un poste,Vu que les conneries de gosse des rues couvrentSouvent un jeune qui souffre d'un gros gouffre affectifGrandir sans père c'est durMême si la mère persévèreÇa sert mais pas à trouver ses repères c'est sûr !Perdre sa mère c'est pire ! Demande à Pit j't'assureT'as pas saisi enlève la mer de la Côte D'AzurQuand ces gosses poussent leur souffrance aussiNous savons tous que personne ne guérit de son enfanceMême un torse poilu ne peut oublier sa vie deGosse du divorce rossé par son beau-père.L'enfant seul c'est toi, eux, lui, elleOxmo Puccino voix de miel{au Refrain}