J'ai grandi sur une île sans mer aux vagues sèches et grises Sur les hauteurs, je flottais en visant les autres rives Des globules métissés circulent Dans les artères bouchées Du cannibale, aux mille pattes Métallique roulant dans ses bouches
Qui à l'aube crachent des gens qui baillent Et les mangent aux heures de pointe Les titis n'ont pas le temps de leur ville Les passants viennent de loin Nous, dès qu'on veut profiter D'elle un peu la vie se complique
Courir sans la forme olympique, vous trace le regard oblique À force de pression constante, la tension va s'estomper Par imprudence des gens qui s'aiment Sans gare, se laissent tomber Je démontre un escargot à la coquille dure à pénétrer Mais le monstre est beau À chaque retour, vous reconnaîtrez Pam pam pa nam Pam pam nam Pam pa nam
Une créature de bitume, sa voix ferrée te crie dessus Chuchote au marteau piqueur les petits coeurs sont des fissures Le temps se divise par quatre dans son oesophage C'est lui la bête mais c'est nous qui sommes en cage Sans changer de taille il grossit au risque De serrer sa ceinture jusqu'à déchirer le périphérique À part sur l'avenue tu feras pas dix mètres sans toucher le mur Ou, sans qu'on te bouscule face aux fourmis tu te sens ridicule
Après tout, que serait batman sans gotham? Quand le monstre s'assombrit, que les sourires diminuent C'est à cause des gratte-ciels que les nuages éternuent Alors l'orage gronde et la foudre précède un Même dans ses rares passages, le soleil sait se faire beau La chaleur accueillie, telle un joli fardeau Magistrale au mois de mai, la joie devient capitale
À demi nues sur les terrasses les fraîcheurs sont admirables Les quais sont florissants, inondés de coulées vertes Chaque rencontre se change en amicale découverte Agrippés aux ailes des bateaux mouches Dans les parcs on pique-nique en chantant